Politique régionale pour l'Europe du Sud-Est

Le pont de Mostar

La situation en Europe du Sud-Est s'est dans l'ensemble améliorée au cours des dernières années. L'implantation d'institutions démocratiques et de la société civile progresse. Le souhait exprimé par tous les pays d'adhérer le plus rapidement possible à l'Union européenne a permis de faire avancer le processus de rapprochement à l'UE, même si ce n'est pas le cas partout dans la même mesure ou au rythme escompté. Le 1er janvier 2007, la Roumanie et la Bulgarie sont entrées dans l'UE; la Croatie et l'ex-République yougoslave (ERY) de Macédoine sont désormais des pays candidats. Le développement économique général semble se stabiliser et la coopération régionale s'intensifie.

Toutefois, les problèmes économiques et sociaux (chômage extrême, manque de productivité) et le crime organisé sont des sources d'inquiétude dans certains pays. La solution quant à la question du statut du Kosovo et le fonctionnement des institutions étatiques de la Serbie, du Monténégro et de la Bosnie-Herzégovine seront essentiels pour la stabilité de la région. Dans la ERY Macédoine, la collaboration entre les populations macédonienne et albanaise joue un rôle particulier.

La perspective d'une adhésion à l'UE est devenue en Europe du Sud-Est le principal catalyseur pour entreprendre des réformes internes et mener une coopération régionale. Lors du Sommet Union européenne – Balkans occidentaux de Thessalonique le 21 juin 2003, les États membres de l'UE ont réaffirmé leur promesse politique, à savoir que les Balkans occidentaux feront partie intégrante de l'Europe unie. Le message de Thessalonique est le suivant: l'Union européenne donne aux pays de la région l'assurance de les aider sur leur parcours, mais indique clairement qu'ils devront prendre leurs responsabilités politiques et adopter et appliquer les réformes nécessaires. Le gouvernement fédéral est décidé à s'engager durablement, engagement indispensable pour accompagner activement ce processus. La présence militaire au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine menée conjointement avec les partenaires afin d'éviter toute violence et d'assurer le processus de consolidation s'inscrit dans ce cadre.