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Benkirane : Je ne suis pas là pour critiquer les festivals de musique


eMarrakech le 7 Mars 2012


eMarrakech : Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, est revenu dans un entretien accordé au quotidien arabophone AlMasaae, sur les questions de lutte contre la corruption, la publication des listes de titulaires d’agréments de transport et les sorties tonitruantes de certains de ces ministres sur l’organisation du festival Mawazine.


Benkirane : Je ne suis pas là pour critiquer les festivals de musique
L’interview publié Mardi, a été pour le chef de l’exécutif marocain l’occasion de faire le point sur nombre de questions ayant marqué le champ publique ces derniers temps.

Lutte contre la corruption : Point d’inquisition

Cheval de bataille de son parti lors de la compagne électoral, la lutte contre la corruption version PJD a dû donner des excès de sueurs dans certains milieux redoutant des chasses aux sorcières, Benkirane a choisi de passer le baume en affirmant que toute lutte contre les corruptions se ferait appuyée à une vision prospective avec le concours de tous.
 
Abdelilah Benkirane se veut fédérateur d’énergies et surtout de sensibilités : « la focalisation sur d'anciens dossiers nous détournera de la construction de l'avenir et créera des fissures au sein de la société, au lieu de fédérer l'ensemble de ses forces autour d'un avenir meilleur pour tous » dit il.

A cet effet, Benkirane se défend que la publication de la liste de bénéficiaires d’agréments de transport n’est en rien, voyeurisme ou stigmatisation d’une tranche de la société, mais, en plus d’être un conformisme aux recommandations constitutionnelles de faire disposer le citoyen du renseignement publique, un début d'instauration de l'équité et l’orientation des fonds publiques aux nécessiteux loin de tout profitage injustifié : « Il sera procédé à la saisie de la Justice en cas de besoin, au moment opportun et en toute transparence. » indique le chef du gouvernement en rajoutant  « Nous allons trouver des alternatives pour les personnes qui méritent de bénéficier des agréments, car la concurrence et la rentabilité sont les seules règles devant prévaloir dans les secteurs productifs ».

Reformes politiques : Travailler en concordance avec le palais

Sur la très épineuse question de partage de prérogatives avec le palais royal, Benkirane a tenu a affirmer que sans la volonté du Roi, aucune transformation à la démocratie n’aurait été plausible : « Nous sommes dans le gouvernement pour travailler de concert avec l'institution royale en vue de la mise en œuvre de la Constitution dans un cadre de coopération. »

Benkirane ne veut pas de cohabitation électrique avec le palais, il mise sur l’interaction harmonieuse des institutions pour aller de l’avant et désamorcer les foyers de tensions sociales se multipliant à travers le pays.
 
Ainsi les revendications du mouvement 20 février, ne seront audible pour lui que temps qu’ils appellent à davantage de démocratie sans verser dans les surenchères nihilistes tient il à indiquer.

Chômage des jeunes : Oublier la fonction publique

« Le gouvernement se penchera sur des programmes parallèles visant à promouvoir la formation en matière d'auto-emploi, à faciliter l'accès des jeunes aux crédits et à encourager le travail dans le secteur privé » réitere Benkirane qui a rappelé que « L'embauche des diplômés dans la fonction publique doit se faire sur la base de critères rationnels, à savoir la compétence, les besoins de l'Administration et les moyens financiers disponibles. » Sans manquer de rassurer que « Nous recruterons par le biais de concours dans un nombre de secteurs, mais cela ne signifie pas que nous allons abandonner les autres à leur sort ».

Et enfin, Benkirane n’a pas manqué de distiller les messages qu’il faut auprès de ses troupes, les rappelant à l’ordre, à la lumière des récentes sorties tonitruantes de certains de ses ministres à propos du festival Mawazine, notamment Habib Choubani le ministre des relations avec le parlement et Bassima Hakkaoui ministre de la famille et seule femme du gouvernement pour qui le festival est une émanation des cercles du pouvoir dilapidant des deniers dont ont plus besoin les plus démunis.

Benkirane a traité leurs critiques, de brouillage sur l’action gouvernementale, recadrant que le gouvernement à vocation à gérer la chose publique, et d’imaginer des solutions pour les problèmes des citoyens et non se focaliser sur tel chanteur,se tortillant sur telle scène.


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